Biographie

Une biographie de Philippe Thill est en cours de rédaction et sera imprimée courant 2012.

Quelques simples repères en attendant :

Il est né en 1937 à St Génis Laval (Rhône).
Le lieu tient au hasard des nombreux déménagements dont Jeanne Thill, la mère de Philippe, espérait qu'un jour, un lieu, une maison, serait ce qui lui permettrait de "se sentir bien". Ailleurs toujours renouvelé et toujours décevant.
Jeanne était aussi une artiste : elle peignait mais...
Le père de Philippe Thill n'était pas simple non plus : il était ingénieur et poète.

Civil embauché dans l’armée, il est néanmoins un pacifiste. Ses œuvres de poète en témoignent et leur qualité a été reconnue par l’Académie Charles Cros.
C’est ainsi un climat de tension qui marque son enfance, requérant un continuel dépassement, favorisé par des liens fraternels intenses. Des souvenirs ensoleillés se mêlent aux moments sombres.
Son œuvre sera, elle aussi, un continuel dépassement de toutes les tensions qui cette fois sont les siennes. Les œuvres traduisent presque toutes que, par delà les conflits, ou peut-être en deçà un monde paisible existe, comme une aube claire ou une nuit sereine.

Philippe Thill grandit dans de nombreux quartiers de Marseille et à Toulon.
A 15 ans, après avoir été scolarisé au Lycée Marseilleveyre, où il se vantait d'avoir passé l'essentiel d'une année à apprendre à tricoter (oui, faire du tricot comme les mères!), il entre aux Beaux-Arts de Marseille. Là, il obtient de nombreux prix comme ce sera le cas, sans discontinuer jusqu'au 1er Grand Prix de Rome.
En 1956, il est admis aux Beaux-Arts de Paris : E.N.S.B.A. (Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts). Elève de Marcel Gimond, puis d'Henri-Georges Adam (ami de Malraux), il continue à être primé. Il obtient ainsi des bourses de voyage, devient massier de l'atelier, vit ses premiers grands amours...
1961 et 1962 : Grand prix d'Art Monumental (qui se voulait le rival moderne du Grand Prix de Rome).
1963 : 1er Grand Prix de Rome. 1963 : Prix de Sculpture pour la Section Française de la 3ème Biennale de Paris.
1964 : Grande Médaille de l'Académie du Var. Philippe Thill était très fier de cette Médaille Régionale et, malgré les prix nationaux prestigieux qu'il avait obtenus, il aimait à la citer, avec affection. Peut-être parce qu'elle représentait pour lui la reconnaissance d'un ancrage d'enfance.
1964-1968 : Séjour à la Villa Médicis. Ces 4 années le mettent en contact avec Balthus, déjà au sommet de son art, (Directeur de la Villa Médicis à cette époque), mais aussi le lient d'amitié avec André Barelier, Brigitte Baumas, Jacqueline Deyme, Jean-Marc Lange, Frédérique Klossowski de Rola...
Le séjour à Rome n'a pas effacé pour autant les liens parisiens : Josée Chevry, Jean-Yves Bonnard et sa femme, Béatrice Casadesus... les architectes Jacques Kalisz et le groupe dit "marseillais" des jeunes brillants architectes de chez Zavaroni : Nicole Martel, Louis Dallest, Michel Brante, Gérard Vollenweider, Yves Bonnel, Bernard Tarazzi...

La suite de ces brefs éléments biographiques, ce sont les oeuvres qui la racontent, Oeuvres monumentales et Oeuvres Intimes, telles qu'elles sont montrées dans ce site.

Philippe Thill est mort en 2010, à Cassis, chez lui, dans la villa qu'il avait construite comme une ultime sculpture, pour sa femme et pour lui.